Tous les travestis sont différents, chacun pratiquant comme il le peut, en fonction de ses moyens, de ses caractéristiques physiques, de ses disponibilités, de son désir de discrétion… et de ses fantasmes. Il existe toutefois de grandes typologies, qui permettent de classer telle ou telle créature du troisième sexe dans quelques grandes catégories :
– Les travestis « de placard » (ou « de salon ») : c’est sans doute la catégorie qui rassemble la majorité des hommes éprouvant la pulsion de travestissement. Ils se transforment chez eux avec les moyens du bord (vêtements de leur compagne, sœur, etc.) quand ils sont seuls et certains que personne ne les voit. Peu sûrs d’eux, en proie à de multiples doutes et questionnements, ils éprouvent une honte viscérale et insurmontable (croient-ils) qui les empêche d’assumer, de sortir et de profiter des plaisirs de la féminité.
– Les « femmes de ménage » : ce terme très péjoratif est utilisé pour désigner des travestis approximatifs, généralement ceux qui viennent de décider de sortir de leur placard, pour se rendre à une première soirée, par exemple. Ils sont maquillés à la va-vite de couleurs mal assorties, coiffés d’une perruque souvent cheap, peu seyante et mal posée, habillés de vêtements bon marché, et/ou vulgaires, et/ou dépareillés, le tout traduisant un goût féminin peu affirmé. Rassurez-vous, nous avons toutes été plus ou moins des « femmes de ménage » à nos débuts, et ce livre est aussi destiné à vous éviter les erreurs de débutant les plus basiques risquant de vous assimiler à cette catégorie peu flatteuse. De toute façon, avec le temps, l’expérience et la confiance venant, on apprend à affirmer sa féminité, affiner ses goûts, connaître son style et savoir soigner son apparence !
– Les « divas » : ce sont des travestis expérimentés qui maîtrisent l’art de la féminisation à la perfection. Féminines de haut en bas et jusqu’au bout des ongles, leur apparence est irréprochable, sans erreur ni faute de goût – jusqu’à tromper certains hommes hétéros pour les plus belles d’entre elles. Confiantes en elles, elles sont souvent rayonnantes et extraverties et on les remarque tout particulièrement dans les soirées, dont elles sont les stars.
– Les « transformistes » : ce sont des travestis professionnels qui se produisent sur scène, lors de spectacles de cabaret. Elles ont leur répertoire personnel, où elles exécutent des playbacks de chansons de femmes mythiques – car ultra-féminines, ou au contraire androgynes – dans la communauté troisième sexe (Dalida, Mylène Farmer, Marylin…). Beaucoup de divas aiment jouer les transformistes de cabaret lors de soirées, mais très peu vivent de cette activité.
– Les « sissies » : une sissy est un travesti qui aime s’habiller en style soubrette « à l’ancienne », généralement avec des robes ou jupes bouffantes et pleines de froufrous, plus excessives voire ridicules que réalistes. Les sissies sont des travestis qui ont des fantasmes de soumission sur le thème de la « féminisation forcée » et ne cherchent pas vraiment le réalisme ou le look « passable ». Voir pour info le site de Mrs Silk, célèbre « éducatrice de sissies » britannique :mrs-silk.com.
– Les « drag-queens » : cette catégorie a aujourd’hui quasiment disparu mais elle était très en vogue jusqu’à la fin des années 90, et a grandement contribué à la banalisation et la médiatisation du phénomène troisième sexe. Il s’agit de créatures extravagantes et extraverties qui utilisent les artifices de la féminité de façon excessive et caricaturale, dans un but festif : il ne s’agit pas tant pour elles d’être crédibles en tant que femmes, mais bien plutôt de se revendiquer « créatures » hybrides, mi-hommes, mi-femmes. Le temple des Drag-queens était le célèbre Queen, sur les Champs-Élysées.
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